On est à peu près le 20 septembre 2014, je me gare comme tout les matins sur le parking du bureau, le téléphone vibre, Audrey mon acolyte de Regard Photographique, me demande « tu viens avec moi à la WPPI à Las Vegas en mars ? », secrètement je me demande mais quelle mouche l’a piquée ce matin ? La même qui me piqua quelques secondes plus tard quand je lui répondit « oui ».

La WPPI, Wedding and Portrait Photographers International, c’est l’évènement à vivre une fois dans sa vie, c’est des milliers d’images, des milliers de photographes, des milliers de nouvelles idées, des freehugs et des conférences sur les techniques, sur le marketing, sur la Vie aussi, souvent, provoquer sa chance, inscrire l’histoire de nos clients dans le temps, aller jusqu’au bout de nos idées…

Cet article sera flou (et c’est un comble), flou parce que c’est impossible de vous dire ce que j’ai ressenti, impossible d’exprimer tout ce qui a eu un impact sur moi, flou parce que comme le dit très justement mon ami Julien Guedj, le macGyver de la photographie de mariage (au coeur grand comme la terre), ça ne se raconte pas, ça se vit, il a tellement raison…

Des conférences mais pas que…

L’idée, c’est de partir 10 jours participer à un grand nombre de conférences, l’idée c’est aussi de partir à plusieurs photographes français (50 exactement, surnommés très justement #50shadesoffrench), avec Samuel et Nathalie de Planche-Contact. Ces deux-là, il fédèrent, ils nous fédèrent, et donnent fondamentalement un caractère humain à l’aventure. Ils ont commencé par nous emmener tout les 50 (allez hop en voiture) dans la vallée du feu (de la mort qui tue), pour partager une journée ensemble, pour apprendre à se connaître et construire les bases d’un groupe qui finira fort et soudé.

En off : Audrey a vomi au pied d’une biquette, je me suis fait arrêter par la police, Jean-marc a même pris des photos, et Martin Morel a eu des idées de composition absolument extraordinaire, je sais pas si je peux vous montrer, un premier beau souvenir

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Oui mais les conférences alors ?

Les conférences, moi et mon faible niveau d’anglais, on y a survécu et même on a apprécié, parce que les grandes lignes sont compréhensibles, parce que, entre deux, on a beaucoup échangé, parce que les images viennent appuyer les propos (en off, et parce qu’au pire si le photographe est mignon, tu en prend juste plein les yeux) et parce qu’ils parlent pas qu’avec des mots, ils parlent aussi avec le coeur et ça, il me semble que c’est une langue universelle.

J’ai eu des coups de coeur énormes, entendre des photographes te parler de chance, te parler de sortir de ta zone de confort, te dire « et pouquoi pas ? », et pourquoi tu y arriverais pas ? Work Hard, stay humble… Ces mêmes qui sont heureux de t’acceuillir (parce que tu en as fait du chemin), ces Grands qui sont heureux d’échanger avec toi, sans échelle de valeur, juste parce que nous partageons les mêmes motivations.

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Mais quand même, pourquoi partir si loin ? Ouvre grand tes yeux et clique !

Pourquoi partir si loin quand on a à nos côtés des photographes qui te font chavirer le coeur, qui te touchent, ceux qui techniquement te font sortir un énorme WHOWW, j’ai absolument été touchée par les photos de Nadine Court, celles de Romain Nègre, j’ai rencontré en vrai (et je les ai même un peu touchés), Béa et Jérémie alias « The Quirky », j’ai vu la douceur des photos d’Estelle Lefèvre et la touche d’humour à tomber qu’elle met dans son travail, j’ai adoré rencontrer le Fou complètement fou d’images Jérôme Morin, j’ai kiffé l’univers coloré qui colle à la peau d’Anne-Lise Larcher, le beau, le vrai et l’authentique travail de Sophie Bourgeix, la sincerité et la simplicité d’Ernestine et sa famille, la positivité et le bagou (si quand même) de Léa Léa, les mots qui ont résonnés en moi d’Amandine Crochet, et tout les autres, croyez moi en vrai, les photographes en France, ils envoient du lourd.

Et elle dans tout ça ?

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Celle qui m’a fait sortir de ma zone de confort, quelle chance j’ai eu que ce soit elle qui me demande à moi de l’accompagner. Celle qui joue avec le soleil toute la journée, qui se remet en question tout le temps, qui tente, qui essaye qui recommence et qui applique au quotidien le Work Hard, stay humble, cette phrase qui lui va si bien, qui t’appelle par des surnoms improbables, qui pue un peu des pieds (oh ca va quoi).

Je reviens des Etats-unis avec un Hulk en plastique, des babioles achetées ici et là, des souvenirs à la pelle et des amitiés belles et vraies, et c’est ça, ma chance.

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