Ils m’ont prévenus, ils n’ont peur de rien, on va où on veut ! Je les regarde un à un, habillés sur leur 31, cravates et chemises d’un blanc immaculé, pas de nez qui coule, pas de tâches de feutre ou de chocolat, une petite voix dans ma tête me murmure « ça, ça va pas durer longtemps ».

On a commencé soft dans un endroit de verdure, dans la voiture familiale, on grimpe sur le toit, on fait semblant de conduire, il y’a même une échelle, tu sais c’est la voiture dont tu as rêvé quand tu étais petit (déconne pas, Jules a pas le droit de prendre les clés quand même). Il y a du bric à brac, on se cogne la tête au plafond quand papa fonce dans les trous du chemin, c’est marrant, en plus on a pas nos ceintures (ne cherchez pas à réaliser ces scènes à la maison sans la présence d’un adulte).

Avec la soeur d’Anthony, à l’époque j’avais perdu un doigt, là j’ai gagné des bosses mais qu’à cela ne tienne moi aussi je suis une aventurière, comme eux !

Surtout quand j’ai aperçu cette vieille barque au bord de l’eau, avec un beau soleil, tout était bien la pour réaliser quelques images tout comme j’aime, tout était bien la pour terminer trempés (c’est pas mon genre, tu penses).

Alors on est montés dedans, on s’est éclaboussés, j’ai fini trempée mais pas que moi, tous, bandes de gamins intrépides que nous sommes…

Adieu chemises blanches, elles ont tenues 27 minutes, bonjour la rigolade.

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