& SUPPLIQUE AU PRINTEMPS

Nous voilà à la maison pour quelques semaines et il règne cette étrange atmosphère, le temps s’est comme arrêté et dans le jardin tout fleuri. Nous sommes coincés là et les oiseaux dans mon jardin continuent de chanter. Vous allez me dire « Ho » Emilie K c’est quoi ce début d’article ?

Et bien déjà, de un, je commence comme je veux et de deux, je suis un peu en pétard avec le printemps. Il s’est pointé ! Maintenant ? Sérieux ? Il est là, il est tout beau, chargé de milles couleurs, de bourgeons et de verts tendres. Il est là fier et il s’impose quand les temps sont durs, alors que nous on aimerait juste trois secondes que le monde s’arrête de tourner, que la terre nous dise « vas y je te laisse deux semaines et ensuite je viens remplir ton coeur de couleurs, d’odeurs et de renaissance » (et aussi d’allergies au pollen sinon c’est pas drôle).

Il pourrait pas se dire, « bon là les gars, c’est pas vraiment le moment que je vienne crâner avec ma palette vive et chatoyante, avec toute ma joie, je vais attendre encore quelques semaines que les coeurs soit moins lourds et ensuite j’irais vous faire naitre un sourire au coin des lèvres en entendant les cris des oiseaux et en admirant les tâches de couleurs dans les jardins.

Mais pour le moment Môssieur Printemps, arrête de crâner un peu. Laisse nous le temps de trouver un nouveau rythme, pour que l’on ai le le temps de t’apprécier à ta juste magnifique valeur, arête toi un petit peu parce que sinon tu vas passer inaperçu et personne va profiter de toi. 

Personne ne verra ce que tu nous offres, la couleur, la vie, les bouquets de pâquerettes dans les mains des enfants, les genoux des jeans vert & terre, les « manmmmaaannnn je peux me mettre en short ? » (mais oui bien sur), les premiers bains de soleil, l’odeur du muguet et de l’herbe coupée.

Cher printemps, je vais te donner du répit, prend toi une quatorzaine toi aussi parce que de la couleur, j’en ai en stock, de l’amour et de la folie aussi. J’ai tout ça et tu pourras bien tenir le temps que nous nous retrouvions.

La terre continue de tourner et mon printemps à moi c’est eux…