A peine rentrée de Barcelone, la tête dans lightroom (c’est comme ça que je me guéris des traumatiques retours à la maison et ses 3 jours de blues), que je découvre les quelques images réalisées pendant ce séjour et je m’y plonge, comme une sorte de « nooooonnn, je voulais pas que ça s’arrête si vite ».

“Cet après midi, on va faire quelques images de rue” qu’on a dit avec Audrey entre deux bouchées de tapas. Pendant BODAF, nous n’avons pas eu le temps de visiter la ville. C’est là qu’il a dit “je vous accompagne”, il a remangé un tapas et il a dit “j’aimerais bien quelques images pour moi aussi”, je me suis alors étranglée avec mon tapas. Bref.

Sébastien Clavel les mecs ! Ma toute petite voix m’as dit “t’inquiète si tu lui payes les churros con chocolate surement qu’il va oublier cette idée saugrenue ». Mais non en fait, paraîtrait qu’il est têtu le chauve. Dit toi qu’en plus il était accompagné d’Ivan Franchet, j’ai alors glissé à l’oreille de mon acolyte : “mais moi je flippe là y a pas moyen” elle m’a répondu “holalaaaaaaa moi je vais faire ce que je veux”. La folle.

Et puis, et puis ben voilà quoi. Ca à commencé par un tremblement intensif des jambes, le coeur qui bourrine, pendant que ma perruche pailletée faisait des photos des murs en plein soleil (mais pas que) en chantant « lilalou ».

Alors pourquoi ça fait ça bordel ? me dis-je.
Parce qu’avec la photographie, tu entres.

Tu entres dans le coeur avec les yeux, tu perces le vrai pour tenter de rendre quelques images authentiques.
Mais c’est pas tout, si c’était si facile, c’est que c’est pas seulement ça la photographie, c’est aussi que tu ouvres la porte du tien, parce que c’est un moment d’échange et c’est la que le tout peut devenir bouleversant. Faut pas croire mais nos images, nous les faisons pas juste avec un tout gros boitier, on les faits avec le coeur (ben ouais les mecs).

Cela m’arrive tout le temps ce sentiment sur mes séances de portraits intimes, je suis préparée à recevoir et à donner, à voir et observer, à RESSENTIR, alors quand c’est des gens que tu aimes, que tu respectes, et qu’en plus ils sont photographes, oublie.
Une séance photo, c’est un peu comme une confidence.

Revenons à nos moutons.
J’ai alors découvert, des regards noirs, des mines plus graves et jusqu’alors inconnues. Mais, j’ai vite reconnu la folie et la joie, la simplicité et la sincérité de cet homme là. Et si je l’écris aujourd’hui parce qu’a Barcelone on m’a dit “soyez vous même”, qu’en plus j’écris avec tout le flots d’émotions vécues à BODAF cette année, alors c’est encore pire que d’habitude et puis en plus c’est mon site, je fais ce que je veux, et toc.

Et puis après on est allé mangé des churros et ça allait mieux

Après avec mon amie, on est allée au marché en chantant lilalou à deux, et là aussi ça allait mieux.